S'engager pour le patrimoine
Billet n°002
Après 5 premières années d'expérience aux différentes phases du métier à Genève et empreint d'une certaine culture constructive, j'ai pris la décision il y a un an de revenir dans ma Drôme natale m'installer en libérale afin de mettre en correspondance ma pratique, mon engagement de jeune professionnelle et ma vision du métier.
Architecte diplômée de l'ENSA Paris-Malaquais (licence) et de l'ENSA de Grenoble (master et HMONP) je développe depuis mes études une conscience du développement durable appliquée à ma profession et une conviction pour les architectures issues de leurs milieux.
Aujourd'hui un mélange d'intérêt personnel et de sentiment d'urgence m'invite à me recentrer sur des problématiques liées à l'aménagement des territoires ruraux, des petites et moyennes villes, à la réhabilitation du bâti existant, du patrimoine modeste, à la préservation des sites de caractère, à l'emploi des matériaux bio-géo-sourcés et des techniques anciennes locales de construction.
Cette volonté d'inscrire ma pratique dans des enjeux sociétaux actuels où je reconnais le patrimoine bâti, urbain et paysager sous toutes ses formes comme matière essentielle de notre environnement et de son développement raisonné, passe selon moi par une phase de professionnalisation et de spécialisation.
Pour cela, j'ai notamment tenté le concours d'entrée pour le DSA Mention Architecture Patrimoine de l'Ecole de Chaillot. Je l'ai préparé en suivant des cours de dessin avec Agnieszka Werner de l'atelier 3113. Mon intérêt pour le patrimoine s'est construit. Je reste très marquée par mon projet de fin d'études sur la requalification des faubourgs du village perché de Sauzet en Drôme provençale. La volonté de suivre le DSA est résolument le fait d'un engagement professionnel et d'une conviction personnelle.
" Votre maison fait partie d'un ensemble rural dispersé ou regroupé, elle apporte sa touche à l'âme de cet ensemble. Y entreprendre des travaux peut porter atteinte à l'ensemble dont elle fait partie. Pourtant les travaux sont souvent nécessaires si l'on veut y mener une vie compatible avec les contraintes et les habitudes contemporaines.
C'est pourquoi il est indispensable d'aborder ces travaux par une phase de réflexion préalable pour trouver le meilleur compromis entre le respect de ce patrimoine et la nécessité d'y apporter les fonctionnalités et le confort propre à son nouvel usage. "
Depuis peu je suis également membre adhérente des Maisons Paysannes de France. Association reconnue d'utilité publique, elle dispense entre autres des conseils aux particuliers. J'accompagne désormais Bernard Leborne, délégué départemental, dans ses missions de conseil dans la Drôme. En parallèle un ouvrage sur le bâti traditionnel de notre département est en préparation pour lequel je prépare divers croquis.
C.