Le Moulin d'Arlempdes

Dressé au sommet d'un piton volcanique que la Loire entoure d'un méandre, le village d'Arlempdes dévoile les vestiges de son château, le premier du fleuve depuis sa source.

Des souvenirs d’antan. Il est sans doute là le trésor du Moulin d’Arlempdes.

« Le barrage hydraulique constituait la curiosité du lieu. Outre la scierie, il actionnait un tour qui permettait à mon grand-père de fabriquer des pièces d'usines introuvables. Il actionnait également un moulin à farine qui, à l'instar des prestations de sciage, apportait un revenu supplémentaire à mes grand-parents dans les années 1950. Bien sûr, il y avait l'électricité. A l'origine, la turbine chargeait des bobines. Avant la tombée de la nuit, mon grand-père devait les déconnecter de la turbine et les brancher sur le circuit de la maison... en 110 Volts. Mon père emportait chaque été à Arlempdes son transformateur 110/220 Volts. Vers la fin des années 1970, le mari de ma tante a dégoté un alternateur d'occasion en région parisienne. Une fois l'engin livré et installé, la maison fut alimentée en 220 V et la distribution électrique plus simple à gérer. Lorsque j'avais 6 ou 7 ans, je jouais souvent à emplir mon seau en plastique dans le bief. Un jour qu'il m'a échappé, mon grand-père a fermé la vanne du barrage, asséchant le ruisseau. Mon père a alors parcouru le lit et retrouvé mon seau. Il s'est servi au passage de quelques truites frétillant sur les cailloux. »